• Qu’est-ce qu’est l’accueil familial social ?

C’est l’accueil, à titre onéreux, de personnes âgées et/ou de personnes en situation de handicap, par des particuliers à leur domicile. C’est une formule d’hébergement souple, solution autre et intermédiaire entre le maintien à domicile et le placement en institution, permettant à la personne hébergée de bénéficier d’un environnement familial.

L’accueil familial consiste pour un particulier, agréé par le Président du Conseil Départemental, à recevoir à son domicile, contre rémunération, une à trois personnes âgées et/ou adultes handicapées. Il s’agit d’offrir aux personnes accueillies au-delà du seul hébergement un cadre de vie familial et sécurisant afin de lutter contre l’isolement.

Ce type d’accueil peut être préconisé pour des personnes qui ne peuvent ou ne souhaitent plus vivre seules à leur domicile et préfèrent un lieu de vie familial à un hébergement en établissement. A contrario, il peut être également proposé à des personnes en situation de handicap, vivant en établissement et souhaitant, sur des séjours ponctuels, rompre avec la vie en collectivité.

Les projets d’accueil sont variés et peuvent donc être aussi bien des séjours de rupture dans le cadre d’un relais de l’aidant familial autour de la personne dépendante qu’un projet d’accueil sur du long terme.

  • L’activité d’accueillant :

L’accueillant est une personne qui ouvre son milieu familial à une personne qu’elle ne connait pas. Il met ses compétences au profit des personnes accueillies à son domicile. Il veille à la sécurité, au bien-être et à la stimulation des personnes âgées et/ou handicapées avec qui il tisse des relations privilégiées.

En exerçant cette activité à domicile, l’accueillant familial peut ainsi concilier vie professionnelle et vie familiale. Il bénéficie du soutien de professionnels sociaux et médico-sociaux et de sessions de formation.

 

L’accueillant est employé par la personne accueillie et la rémunération est fixée en fonction du smic horaire.  Le statut n’ouvre pas droit aux indemnités chômage mais ouvre les droits à la retraite et aux indemnités journalières.

A cette rémunération s’ajoutent une indemnité de sujétions particulières liée au degré de perte d’autonomie de la personne accueillie, une indemnité représentative des frais d’entretien (nourriture, produits d’entretien et d’hygiène, frais de transport à caractère exceptionnel) et une indemnité de mise à disposition de la pièce réservée à la personne accueillie.

L’ensemble de ces contreparties financières s’élève à minima à 1600€/mois et par personne pour un accueil permanent.

La souplesse du dispositif (accueil permanent, temporaire ou séquentiel) permet de répondre aux différents besoins de personnes en perte d’autonomie mais également d’offrir un revenu complémentaire à l’accueillant en fonction de son activité principale et du mode d’accueil choisi.

Les accueillants familiaux sont agréés et accompagnés par les services du Conseil Départemental.

La mise en place d’un accueil est encadrée par la signature d’un contrat d’accueil faisant mention des obligations respectives accueillant/accueilli, des conditions de logement, des différentes prestations à la charge de chacune des parties, des éléments de la rémunération. Le contrat est signé par l’accueillant et la personne accueillie ou son représentant. La rémunération se fait via le site CESU.

La réalisation de ce contrat peut paraitre complexe mais le service départemental apporte un soutien technique tout au long de l’accueil de la personne en apportant une aide pour la rédaction du contrat mais également pour la mise en place du projet d’accueil personnalisé.

L’Accueil familial est aujourd’hui un métier à part entière, il ne se limite pas à de l’hébergement mais recouvre une réelle dimension de soutien à la personne âgée et/ou handicapée ; l’objectif de cette alternative au placement est de maintenir la personne accueillie dans une dynamique de lien social.

L’Accueil familial permet de rompre l’isolement dont souffrent de très nombreuses personnes âgées tout en prévenant ou retardant l’entrée en établissement et en favorisant l’autonomie.

Sur le département des Hautes-Alpes, il y a 14 places d’accueil et aucune dans le nord du département.

Actuellement, il y a 25 demandes en attente dont 3 dans le Briançonnais.